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Channel: Commentaires sur : Comprendre Martineau (1)
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Par : ADesgag

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Quelques mois après l’écriture de cette trilogie sur Martineau, j’en fais la découverte et je suis plutôt satisfait. Plusieurs billets ont été écrits sur Martineau, dont des très bons, mais j’apprécie beaucoup la rigueur de ces Comprendre Martineau qui démontre une certaine compréhension de ce qu’est un journal.

Trop souvent ces derniers temps, le discours critique plutôt à gauche à été simplifiés. Par exemple, pour beaucoup, La Presse est devenu à leurs yeux une sorte de complot du patronat fédéraliste où même le vieux Foglia serait un pantin du père Desmarais. Les tenants de cette « nouvelle » droite québécoise et canadiennes en générale reprennent la thèse de leurs homologues états-uniens voulant que les gauchistes ont depuis longtemps pris le contrôle des salles de presses.

Bref, beaucoup trop détracteurs de Martineau agissent par complaisance idéologique. Ce cher Richard penche à droite, donc il est un mercenaire à la solde du patronat et patati patata…la façon dont il défend ses positions est secondaire, c’est ses positions qui sont le problème. Autrement dit, le problème pour eux est que Martineau dit n’importe quoi « à droite » et non qu’il dit n’importe quoi tout court.

J’ai commencé à lire activement Martineau en 2004. J’était encore ado et je commençais à m’intéresser aux chroniqueurs. Le fait que je le connaissais par la télé et que ses textes au Voir étaient facilement trouvable en lignes m’ont attiré vers lui. Son premier blogue est apparu à cette même époque. J’ai donc pu voir l’espèce de glissement idéologique qui s’est accéléré avec son changement de Journal en 2006. Je n’en pouvais plus de ses chroniques et billets systématiquement orientés sur l’islam, puis sur les « accommodements raisonnables », notion qu’il a contribué à déformer dans le discours publique.

J’ai fini par comprendre que le problème avec lui était que son style était resté celui du chroniqueur de cinéma qu’il était à ses débuts. (Il évoque d’ailleurs le fait qu’il a étudié le cinéma dans cette chronique. http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2007/08/20070830-072300.html) Une chronique de Martineau ne traite pas tant d’un sujet que du film qu’il s’est lui-même fait du sujet. Son mépris des faits, je l’ai réellement compris quand je l’ai lu affirmer ceci « L’onde de choc de Mai 68 s’est fait ressentir partout. Au Québec, il a donné naissance à la Révolution tranquille, au mouvement souverainiste et aux cégeps. », affirmation chronologiquement farfelue, mais représentative de l’oeuvre du personnage.

Bref, j’ai compris que le style Martineau était dénué de faits précis et bien présentés et d’examen sur le « terrain ». On retrouve davantage des spéculations au fondement faible défendues à grand coups de métaphores imagées. Des fois, pour appuyer son popos, il évoque un argument soutenu par l’auteur d’un essaie qu’il a lu. La relecture de vieilles chroniques du Voir, alors qu’il était plus à gauche, m’a confirmée qu’il a toujours eu ce style peur rigoureux.

Je songe d’ailleurs à prochainement faire la lecture de son livre de 1990 « La chasse à l’éléphant : sur la piste des babyboomers ».


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